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Anonymat sur internet : comment les sites de rencontre et de communauté peuvent réagir ?

Temps de lecture: 2 minutes

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Sur internet, la question de l’authenticité ne cesse de se poser. Des sites de rencontres aux communautés par cooptation, de nouvelles méthodes de vérification se multiplient pour éradiquer les faux profils et combattre les abus de l’anonymat en ligne. Entre selfies vidéo et systèmes de parrainage, les moyens pour prouver que l’on est réel foisonnent.

L’identité numérique : une priorité pour les réseaux sociaux

L’idée de permettre aux réseaux sociaux de demander à leurs utilisateurs de fournir une preuve d’identité a été soutenue par le ministre français délégué chargé du Numérique, Jean-Noël Barrot. Cela permettrait aux individus de choisir de ne communiquer qu’avec d’autres utilisateurs certifiés, en toute confiance.

Les sites de rencontres à l’avant-garde de la vérification des utilisateurs

Ces dernières années, de nombreux sites de rencontres ont introduit volontairement des outils de vérification des photos. Les utilisateurs peuvent désormais restreindre leurs recherches aux seuls profils vérifiés, encourageant ainsi l’adoption de ces mécanismes.

Bumble, l’une des applications de rencontres les plus populaires au monde, demande aux utilisateurs de prendre un selfie imitant l’une des cent poses aléatoires fournies. Ce selfie est ensuite comparé aux photos qu’ils ont postées, pour assurer qu’il s’agit bien de la bonne personne sur les photos.

Happn, une autre application de rencontres, figure également parmi les dix premières au niveau mondial et développe depuis deux ans une certification des photos de profil par vidéo. Lorsqu’un utilisateur poste une photo, il a la possibilité de faire une vidéo. Un dispositif validé par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) permet de vérifier, par biométrie, que la personne est réelle.

Tinder, l’une des marques du géant mondial Match Group, a également mis en place un système similaire depuis avril. Les utilisateurs peuvent choisir de ne voir que les profils certifiés et même demander à leur correspondant de vérifier son propre profil avant de discuter.

Le groupe Match Group réfléchit même à la possibilité de vérifier l’identité des utilisateurs en se basant sur des documents officiels (carte d’identité par exemple), bien que la date de mise en œuvre de cette option ne soit pas encore annoncée.

L’intelligence artificielle a aussi son rôle à jouer pour détecter les comportements inappropriés et des spams automatisés. À l’image d’Happn qui développe un outil identifiant les individus qui réagissent de manière excessive à un profil, ce qui est un signe de comportement non humain.

Un avenir partagé entre certification et confiance mutuelle

Certains sites adoptent des approches plus traditionnelles pour lutter contre les faux profils. Par exemple, Gens de Confiance, une plateforme de parrainage dans le domaine de la location, repose sur le principe de la cooptation. Les utilisateurs doivent obtenir plusieurs parrainages de membres pour être acceptés dans la communauté, avec l’idée que ces personnes se connaissent dans la vraie vie, ce qui constitue la meilleure garantie de confiance. Les parrains sont tenus responsables en cas de mauvais comportement de leurs filleuls.

De même, les sites où les utilisateurs se notent mutuellement, comme BlaBlaCar ou Airbnb, qui créent une réputation basée sur la cooptation, bien que cela ne certifie pas que les profils sont authentiques. Cette réputation vise à éliminer les usurpateurs.

Il semble donc que nous nous dirigions vers un système où coexisteront des profils certifiés et non-certifiés, un concept similaire à ce qui se passe sur les réseaux sociaux. Cette évolution témoigne de l’importance croissante de garantir l’authenticité des utilisateurs et ramener la confiance sur Internet, un défi qui ne cesse de croître.

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