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France Identité : vers un portefeuille numérique tout-en-un pour les citoyens 

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Table des matières

Le gouvernement français accélère la transformation numérique de nos documents officiels. Portée par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, cette démarche vise à centraliser l’ensemble des pièces d’identité dans une seule application : France Identité. Un projet ambitieux qui s’inscrit dans une volonté plus large de simplification administrative et de lutte contre la fraude. 

Un portefeuille numérique pour regrouper tous nos documents 

Imaginez pouvoir accéder à votre carte d’identité, permis de conduire, carte Vitale et bientôt carte grise directement depuis votre smartphone. C’est la promesse de France Identité, une application souveraine lancée en 2024 et déjà adoptée par 1,8 million de Français. 

Disponible pour les détenteurs de la nouvelle carte d’identité biométrique au format carte bancaire (soit environ 25 millions de personnes), cette application permet non seulement de prouver son identité, mais aussi de réaliser des démarches en ligne en toute sécurité via FranceConnect. Un gain de temps considérable, notamment pour valider une procuration électorale ou présenter ses justificatifs lors d’un contrôle de billets. 

La carte grise bientôt dans votre téléphone 

Après la dématérialisation de la carte Vitale, accessible depuis mars 2025 via l’application Carte Vitale, c’est au tour de la carte grise d’entrer dans l’ère numérique. Dès juin 2025, une phase d’expérimentation débutera dans certains départements, avec pour objectif une généralisation en 2026. À terme, il suffira d’ouvrir l’application France Identité lors d’un contrôle routier pour présenter sa carte grise. 

L’enjeu est de taille : cette numérisation pourrait permettre d’économiser plusieurs millions d’euros en frais d’impression et d’envois, tout en renforçant la sécurité des documents. Le gouvernement envisage même, à plus long terme, une convergence entre la carte Vitale et la carte d’identité. 

Une simplification accessible à tous 

Bruno Retailleau insiste sur un point : l’usage de ces documents numériques restera une possibilité, non une obligation. « Cette simplification, tous les citoyens doivent pouvoir en bénéficier, y compris les plus éloignés du numérique », précise-t-il. L’objectif est donc d’élargir l’accès, sans exclure celles et ceux qui ne maîtrisent pas les outils digitaux. 

Une ambition européenne 

Ce portefeuille numérique ne se limite pas à la France. D’ici fin 2026, le règlement européen eIDAS 2 imposera à chaque État membre de proposer une solution similaire. La France prend donc de l’avance, tout en s’inscrivant dans un mouvement commun à toute l’Union. De nombreux acteurs – La Poste, des start-ups françaises – se positionnent déjà pour répondre à ce marché d’avenir. 

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